giovedì 1 novembre 2007

MINA (terzo racconto) di Christian Bobin da L’inespéré


Christian Bobin, Mina, nel suo vol. L’inespérée, "Collection Folio" Gallimard, Paris 1994, pp. 85-93. Traduzione di Maddalena Cavalleri con la collaborazione di Lorenzo Gobbi.

Vous aviez déjà écrit un texte sur elle. Vous le lui aviez montré et puis vous l’aviez jeté. Manqué. Le portrait était manqué, il n’y avait rien à en sauver. Vous vouliez trop ce texte et la volonté ne va pas avec l’écriture, pas plus qu’avec l’amour. On ne dit pas: «je voudrais vous aimer». On dit: «je vous aime» et, le disant, on découvre un amour bien plus profond que tout vouloir. À l’école on vous a appris des choses. Dans la famille aussi. Mais les choses importantes, vous avez dû les apprendre seul, en bégayant, en tâtonnant, par exemple celle-ci: la misère d’une volonté qui ne s’appuierait que sur elle-même, la folie d’une vie bâtie comme une forteresse. Ces gens à certitude et volonté, ces gens de principe étranglés au lacet de leur vie, vous les avez toujours fuis. Le temps d’écrire ce texte, vous étiez devenu semblable à eux, vous étiez devenu un écrivain professionnel, quelqu’un qui sait faire les choses et qui, ne croyant plus qu’à ce savoir, ne laisse plus entrer dans son cœur l’inconnu de toutes choses – ce qui en elles est réfractaire à l’emprise de notre volonté. Le professionnalisme est une maladie qui vient aux gens par leur métier, par la maîtrise qu’ils en ont, qui les asservit. Si vous vouliez ce portrait d’elle, c’était pour attraper un peu de sa lumière et parce que vous ne voyez aucune autre raison d’écrire: toute présence a sa grâce singulière, attendant d’être dite. Maintenant que l’impatience vous a quitté, vous pouvez reprendre le tableau défait. Maintenant que la toile est vierge, vous pouvez y revenir comme le peintre à sa besogne. Ce qu’elle vient de vous confier en dix secondes suffit: le reste était faux – visible, certain et pourtant faux puisque sans conséquence sur sa vie. Pour qu’une chose soit vraie il faut qu’en plus d’être vraie elle entre dans notre vie. Or tout ce qu’elle avait vécu s’était passé en son absence, loin d’elle. C’est une chose qui arrive souvent: on peut rester dix ans célibataire dans un mariage. On peut parler des heures sans dire un mot. On peut coucher avec la terre entière et rester vierge. Il y a eu d’ailleurs un moment de sa vie, six mois, un an, où elle avait couché avec la terre entière et ce moment, comme les autres, avait été sans conséquence. Elle faisait venir les hommes chez elle, ou elle allait chez eux. Avant de se déshabiller elle exigeait l’argent. Elle vous en parle comme d’un travail intérimaire, un remplacement: cela ne m’a rien appris sur les hommes ni sur moi. Ce que cela m’a appris, je le savais déjà. Cela n’a pas existé, six mois, un an pour rien. Et elle éclate de rire. Voilà, une bonne chose de faite: tout écarté, tout effacé de la première peinture, du premier texte, vous pouvez écrire le second avec ces dix secondes hier au téléphone, en passant: «Ma première poupée s’appelait Mina.» Vous ne savez pas qui est Mina, elle vous explique: c’est le nom de la fiancée de Dracula. À cinq ans elle avait donné ce nom à sa poupée, après que son père lui eut raconté l’histoire de Dracula qui tue la nuit et dort le jour, l’histoire du grand professionnel des ombres, empêché de mourir, incapable de vivre. Et elle ajoute: mon père me racontait tous les livres – les fables, Homère, Shakespeare et toute la bande. Les adultes, quand ils s’adressent à un enfant, forcent la voix. Ils enlèvent l’obscur et le secret de leur parole. Ils disent les loups et les orages, les ogres et les sources, mais ils taisent le reste: les intérêts, les mensonges et la fatigue. Le goût puissant du meurtre au fond de l’âme et cette espérance plus puissante encore d’un amour pur. Mon père savait que je savais tout. Le cœur est lent à croître. L’esprit est dès le début à son plus haut. Le cœur met un temps considérable à grandir. L’esprit est immédiatement au sommet de sa fleur. Si l’on doit avec les enfants agir avec une douceur extrême, on peut tout leur confier, même ce qu’on ne sait pas dire. Mon père venait le soir dans les lisières de ma fatigue, il s’asseyait au bord du lit et il me racontait le monde: le Chaperon rouge et Dracula, Ulysse et Ophélie, Hamlet et Cendrillon, Don Quichotte et Blanche-Neige. Chaque soir un livre, bien avant que je sache lire. Ce qu’elle vous dit là éclaire et compose le tableau que vous aviez échoué à faire: l’enfance à Bordeaux, ville majestueuse et funèbre, l’arrivée à Paris, le premier mariage puis le second, la prostitution et la rencontre avec les brillants esprits de la capitale, tout était passé comme dans un rêve, jusqu’à la découverte d’un cancer caché dans son sein comme un trésor. Jusqu’à ce jour récent rien n’avait pu toucher à la clarté des débuts, au feu couvant de la voix bien-aimée sur un cœur de cinq ans: «Ferme les yeux Mina, ne dis plus rien, écoute la rumeur d’un galop dans ton cœur, c’est un cheval petit et fier, infatigable, il porte sur son dos un messager, c’est de toi qu’il est parti à l’aube et c’est vers toi qu’il s’avance, écoute Mina le vent qui serre son manteau et rougit ses mains blanches, écoute le grondement de lumière rouge, Hamlet et son crâne, Barbe-Bleue et ses clefs, Ulysse et son arc, écoute cet empêchement de vivre qu’il y a dans la vie, cette douceur mortelle qu’il y a dans le songe, prends soin de toi Mina chérie, prends soin de toi.» Celle de cinq ans avait grandi depuis et continué à chercher l’or dans la parole des intellectuels comme sur le visage des hommes abêtis par une chose aussi faible que la vue d’une femme nue. Qu’est-ce que nous aimons dans ceux que nous aimons? Nous croyons les aimer eux-mêmes, mais qu’est-ce que c’est: «eux-mêmes»? Où s’arrête la personne, ses contours, ses limites où commence ce qui en elle est bien plus qu’elle, la douleur dans sa voix, l’innocence dans ses yeux? La grâce que vous reconnaissiez à celle-là lui venait de cet amour donné à ses cinq ans – comme on reconnaît dans la beauté d’une fleur l’éclat des pluies qui l’ont grondée. Quarante ans étaient passés depuis. Quarante et cinq font quarante-cinq. Au centre du tableau, une femme de quarante-cinq ans. En retrait sur la droite le petit tas de cendres des maris, des amants et des livres. Dans ses bras une poupée. Dans la bouche de la poupée une parole imprononçable. Je m’appelle Ophélie, j’ai aujourd’hui quarante-cinq ans, je sors d’un cancer, les médecins ont été très gentils avec moi, ils m’ont enlevé mes vêtements, mes cheveux et mon sourire d’eau claire, ils m’ont assuré que je retrouverais bientôt ces choses, je ne sais s’ils disent vrai, les médecins sont comme les adultes quand ils parlent aux enfants, ils vous parlent pour que vous n’entendiez pas, ce qui fait que vous entendez trop. Je m’appelle Blanche-Neige, j’ai aujourd’hui quarante-cinq ans, je me suis longtemps perdue dans l’épaisseur du monde, ceux qui m’ont aimée m’ont rendue invisible et légère, bien trop légère pour être heureuse. Je m’appelle Cendrillon, j’ai aujourd’hui quarante-cinq ans, j’ai le cœur barbouillé d’avoir mangé toutes sortes de nourriture, on ne m’a jamais appris à séparer le sucré du salé, la chair et l’âme, la vie et le rêve, les hommes qui partageaient mes repas s’en sont mieux sortis, les hommes s’en sortent toujours mieux, peut- être qu’ils ne goûtent que du bout des lèvres. Je m’appelle Mina, j’ai aujourd’hui quarante-cinq ans, je suis née à Bordeaux et je suis morte à Paris, à présent ça va mieux, je me repose et je redécouvre le monde peu à peu, mon père n’est plus là pour me dire mais je me débrouillerai bien toute seule, j’ai compris l’essentiel, il y a ce qu’on vous raconte et il y a la manière dont on vous le raconte, c’est la manière qui fait la différence, c’est la manière qui seule importe, ceux qui m’ont dit «je vous aime» ne savaient pas ce qu’ils disaient et le disaient mal. Il y avait Shakespeare et mon père dans ma chambre d’enfant, Shakespeare qui disait que la vie est une histoire pleine de bruit et de fureur racontée par un idiot, et mon père qui lisait Shakespeare, je n’écoutais pas l’histoire, j’écoutais la voix, le triomphe de cette voix dans la capitale de mon cœur, la voix était vraie, la voix sans mots disait le vrai de vivre, la voix d’amour douce et nocturne. La médecine a brûlé des tissus de mon sein et tous les livres de ma bibliothèque, elle n’a rien pu contre la voix confiante et claire. Je m’en tiens là, je m’en tiens à cet amour donné une fois pour toutes au cœur d’une petite fille. Je lis beaucoup moins de livres mais c’est sans importance: j’ai compris d’où ils viennent. J’ai compris le minuscule grain de vérité qu’ils ont. Les fables disent le vrai sur l’amour, j’ai compris ce qu’elles disent, cela repose dans une seule phrase, si j’étais philosophe je l’écrirais ainsi: ce qui nous sauve ne nous protège de rien et pourtant cela nous sauve. Mais comme je n’ai jamais cherché la vérité en philosophe, plutôt en musicienne, comme j’ai depuis mes cinq ans donné mon attention au grain de la voix plus qu’aux mots soulevés par cette voix, je la dirai ainsi cette phrase, la même: prends soin de toi, petite, prends soin de toi, amour.

Avevate già scritto un testo su di lei. Glielo avevate mostrato e poi l’avevate gettato. Non era riuscito. Il ritratto non era riuscito, e non c’era nulla da salvare. Volevate troppo quel testo e la volontà non va d’accordo con la scrittura, tanto meno con l’amore. Non diciamo: “vorrei amarti”. Diciamo: “ti amo”, e, dicendolo, scopriamo un amore ben più profondo di ogni volere. A scuola vi hanno insegnato delle cose. Anche in famiglia. Ma le cose importanti, avete dovuto impararle da solo, balbettando, andando a tentoni, ad esempio, questa: la pochezza di una volontà che faccia affidamento solo su se stessa, la follia di una vita costruita come una fortezza. Queste persone tutta certezza e volontà, queste persone di principio soffocate dal cappio della loro vita, le avete sempre fuggite. Il tempo di scrivere quel testo, ed eravate divenuto simile a loro, eravate divenuto uno scrittore professionista, qualcuno che sa fare le cose e che, credendo soltanto a questo sapere, non lascia più entrare dentro di sé l’ignoto delle cose – ciò che in loro resiste al dominio della nostra volontà. Il professionismo è una malattia che viene alle persone per il loro mestiere, per la padronanza che ne hanno, che li rende schiavi. Se di lei volevate quel ritratto, era per cogliere un po’ della sua luce e perché non vedete altra ragione per scrivere: ogni presenza ha una grazia tutta sua, che aspetta di essere detta. Ora che vi siete liberati dall’impazienza, potete riprendere il dipinto disfatto. Ora che la tela è vergine, potete tornarci sopra come il pittore quando si mette al lavoro. Ciò che vi ha appena confidato in dieci secondi è sufficiente: il resto era falso – visibile, certo, eppure falso, poiché senza conseguenze sulla sua vita. Perché una cosa sia vera, è necessario che, oltre a essere vera, entri nella nostra vita. Ora, tutto quello che aveva vissuto era avvenuto in sua assenza, lontano da lei. È una cosa che accade spesso: si può rimanere per dieci anni celibi in un matrimonio. Si può parlare per delle ore senza dire una parola. Si può andare a letto con la terra intera e rimanere vergini. C’è stato del resto un momento nella sua vita, sei mesi, un anno, in cui era andata a letto con la terra intera e quel momento, come gli altri, era stato senza conseguenze. Faceva venire gli uomini a casa sua, oppure andava lei da loro. Prima di spogliarsi esigeva i soldi. Ve ne parla come di un lavoro interinale, una sostituzione: tutto questo non mi ha insegnato nulla né sugli uomini né su di me. Quello che mi ha insegnato, lo sapevo già. Tutto questo non è mai esistito, sei mesi, un anno per nulla. E scoppia a ridere. Ecco, una buona cosa conclusa: tutto eliminato, tutto cancellato del primo dipinto, del primo testo, potete scrivere il secondo con i dieci secondi di ieri al telefono: “la mia prima bambola si chiamava Mina”. Non sapete chi sia Mina, vi spiega che è il nome della fidanzata di Dracula. A cinque anni aveva chiamato così la sua bambola, dopo che il padre le aveva raccontato la storia di Dracula che uccide di notte e dorme di giorno, la storia del grande professionista delle ombre, non in grado di morire, incapace di vivere. E aggiunge: mio padre mi raccontava tutti i libri – le favole, Omero, Shakespeare e l’intera compagnia. Gli adulti, quando si rivolgono a un bambino, forzano la voce. Tolgono il buio e il segreto dalle parole. Raccontano di lupi e di temporali, di orchi e di sorgenti, ma tacciono il resto: gli interessi, le menzogne e la fatica. Il sapore forte dell’omicidio in fondo all’anima e la speranza ancora più forte di un amore puro. Mio padre sapeva che io sapevo tutto. Il cuore è lento a crescere. Lo spirito è sin dagli inizi al proprio apice. Il cuore impiega un certo tempo a diventare grande. Lo spirito è subito nel pieno della fioritura. Se con i bambini dobbiamo agire con dolcezza estrema, possiamo anche confidargli tutto, persino ciò che non sappiamo dire. Mio padre, la sera, si accostava ai lembi della mia stanchezza, si sedeva sul bordo del letto e mi raccontava il mondo: Cappuccetto rosso e Dracula, Ulisse e Ofelia, Amleto e Cenerentola, Don Chisciotte e Biancaneve. Ogni sera un libro, molto prima che sapessi leggere. Ciò che vi racconta lì in quel momento, rischiara e compone il dipinto che non vi era venuto: l’infanzia a Bordeaux, città maestosa e funerea, l’arrivo a Parigi, il primo matrimonio poi il secondo, la prostituzione e l’incontro con le menti brillanti della capitale, tutto era scivolato via come in un sogno, fino alla scoperta di un cancro nascosto nel seno come un tesoro. Fino a quel giorno non lontano, nulla aveva potuto intaccare il chiarore dei primi tempi, al riparo caldo della voce amata china su di un cuore di cinque anni: “Chiudi gli occhi, Mina, non dire più nulla, ascolta il suono di un galoppo nel tuo cuore, è un cavallino fiero, instancabile, porta su di sé un messaggero, è da te che è partito all’alba ed è verso di te che si dirige, ascolta Mina il vento che stringe il suo manto e arrossa le sue mani bianche, ascolta il rombo di luce rossa, Amleto e il suo cranio, Barbablù e le sue chiavi, Ulisse e il suo arco, ascolta questo impedimento a vivere che c’è nella vita, questa dolcezza mortale che c’è nel sogno, prenditi cura di te mia dolce Mina, prenditi cura di te”. Da allora, la piccola di cinque anni era diventata grande e non aveva smesso di cercare l’oro nella parola degli intellettuali come sul volto degli uomini resi stupidi da una cosa debole quale la vista di una donna nuda. Cosa amiamo in coloro che amiamo? Crediamo di amare loro stessi, ma cos’è “loro stessi”? Dove finisce la persona, i suoi contorni, i suoi confini, dove inizia ciò che in lei è ben più di se stessa, il dolore nella voce, l’innocenza negli occhi? La grazia che le riconoscevate proveniva da quest’amore donatole a cinque anni – come riconosciamo nella bellezza di un fiore lo scroscio delle piogge che lo hanno sferzato. Da allora erano trascorsi quarant’anni. Quaranta più cinque fa quarantacinque. Al centro del dipinto, una donna di quarantacinque anni. In disparte, sulla destra, il mucchietto delle ceneri dei mariti, degli amanti e dei libri. Tra le braccia, una bambola. Sulla bocca della bambola, una parola impronunciabile. Mi chiamo Ofelia, oggi ho quarantacinque anni, esco da un cancro, i medici sono stati molto gentili con me, mi hanno tolto i vestiti, i capelli e il sorriso d’acqua chiara, mi hanno assicurato che avrei ritrovato presto queste cose, non so se dicono il vero, i medici sono come gli adulti quando parlano ai bambini, vi parlano perché non sentiate: così, sentite troppo. Mi chiamo Biancaneve, oggi ho quarantacinque anni, per lungo tempo mi sono perduta nelle profondità del mondo, quelli che mi hanno amata mi hanno resa invisibile e leggera, troppo leggera per essere felice. Mi chiamo Cenerentola, oggi ho quarantacinque anni, il cuore sottosopra per aver mangiato ogni sorta di cibo, non mi hanno mai insegnato a separare il dolce dal salato, la carne e l’anima, la vita e il sogno, gli uomini che si sedevano con me a tavola se la sono cavata meglio, gli uomini se la cavano sempre meglio, forse assaggiano appena. Mi chiamo Mina, oggi ho quarantacinque anni, sono nata a Bordeaux e sono morta a Parigi, ora va meglio, mi riposo e riscopro il mondo poco a poco, mio padre non è più là per raccontarmi, ma me la caverò bene da sola, ho compreso l’essenziale, esiste ciò che si racconta e il come lo si racconta, è il come a fare la differenza, è il come che solo conta, quelli che mi hanno detto “ti amo” non sapevano cosa dicevano e lo dicevano male. Ricordo Shakespeare e mio padre nella mia camera di bimba, Shakespeare che diceva che la vita è una storia piena di rumore e impeto raccontata da un idiota, e mio padre che leggeva Shakespeare, non ascoltavo la storia, ascoltavo la voce, il trionfo di quella voce nella capitale del mio cuore, la voce era vera, la voce senza parole diceva il vero della vita, la voce d’amore dolce e notturna. La medicina ha bruciato tessuti del mio seno e i libri della mia biblioteca, nulla ha potuto contro la voce fiduciosa e chiara. Mi fermo qui, mi fermo a questo amore donato una volta per tutte al cuore di una bimba. Leggo molti meno libri ma non ha importanza: ho capito da dove vengono. Ho capito il granello minuscolo di verità che contengono. Le fiabe raccontano il vero sull’amore, ho capito cosa raccontano: sta in una sola frase, se fossi filosofa la scriverei così: ciò che ci salva non ci protegge da nulla eppure è questo a salvarci. Ma poiché non ho mai cercato la verità da filosofa, piuttosto da musicista, e poiché dai miei cinque anni ho prestato attenzione più al timbro della voce che non alle parole sollevate dalla voce stessa, la dirò così questa frase, uguale: prenditi cura di te, piccola mia, prenditi cura di te, amore.

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