giovedì 1 novembre 2007

MI SONO ALZATA A META' DELLA CENA (sesto racconto) di Christian Bobin da L’inespérée


Christian Bobin, Je me suis levée au milieu du repas, nel suo vol. L’inespérée, "Collection Folio" Gallimard, Paris 1994, pp. 95-103. Traduzione di Maddalena Cavalleri con la collaborazione di Lorenzo Gobbi.
Elle appelle à neuf heures du soir. Vous hésitez quelques instants avant de répondre: toujours cette crainte du téléphone, toujours cette hantise d’une invasion. On ne peut rien dire au téléphone. On ne peut rien y entendre qu’un simple grésillement – ou bien l’annonce d’un accident, la nouvelle d’un chagrin. Par le téléphone ne passe que l’anodin ou le tragique, le bavardage indéfini ou la mort abrupte. Entre les deux, rien. Quelqu’un à qui vous confiez un jour votre répugnance pour cette parole-là, assourdissante, vous répond en souriant: mais voyons, quelle naïveté, quel manque de sens. Regardez dans l’industrie: rien ne s’y décide qui ne passe par le téléphone. Il serait insensé d’écrire des lettres pour traiter une affaire. Regardez autour de vous, que diable: plus de chevaux sur les routes. Plus de messagers qui filent vers la grande ville, un parchemin serré sous leur manteau. Vous écoutez, souriant à votre tour, muet. L’esprit de repartie vous a toujours fait grand défaut, et c’est une semaine après cette conversation que vous trouvez la bonne réponse: si on peut négocier un contrat, donner de ses nouvelles ou passer une commande, si on peut faire tout cela au téléphone, il y a au moins une chose qui n’est pas possible, et cette chose impossible est pour vous la seule nécessaire, la seule indispensable dans la vie: une lettre d’amour. On ne peut pas écrire une lettre d’amour au téléphone. Ce n’est pas que la voix ne suffise pas, c’est au contraire qu’elle est de trop. On ne peut bien parler d’amour que dans le plus grand retrait, dans le manque de souffle et de tout. Hier on savait cela, hier au douzième siècle. On le savait par cœur quand on chantait l’amour de loin, la reine absente. Le lointain fait venir la douceur. L’absence apprivoise le proche. Aujourd’hui les femmes le savent encore, qui parlent d’amour à leur ombre, à leur miroir ou à leur robe – jamais à celui pour qui brûlent toutes ces lumières, toutes ces grandes herbes coupées dans son absence. La parole amoureuse est évanouie. On ne peut ni la dire ni l’entendre, et quand cela se fait il ne s’agit pas de l’amour qui danse mais de l’amour qui raisonne, il s’agit d’un contrat d’affaires amoureuses, un simple grésillement, un pauvre ressassement, entre bavarder et mourir. Non, pas moyen de parler au téléphone – ou bien alors comme elle, ce soir-là: bégayant, hésitant, retenant des larmes entre chaque mot. Elle vous appelle souvent, pour vous parler d’un livre ou d’un enfant. Elle élève des enfants de tous âges, elle dévore des écrits de tous ciels. Beaucoup de livres de poésie allemande. Elle en a traduit quelques-uns, les ramenant par amour au plus près de sa voix, dans le berceau de son souffle, dans le canton d’une langue natale. Ce soir elle ne veut pas vous entretenir d’un livre mais de celui qui fait les livres, un écrivain, ce genre particulier d’écrivains que sont les philosophes. La passion des idées est une passion enfantine, coléreuse. Les philosophes sont comme ces enfants en bas âge, exerçant la puissance de leur désir dans l’assemblage de cubes colorés, larges comme leurs mains. Élevant, bâtissant puis effondrant tout d’un revers de la main. Moi d’abord, crie l’enfant de deux ans, dressant la muraille de ses cubes. Moi, partout murmure le penseur, élevant jusqu’au ciel le bonheur d’une formule. Mais celui-là dont elle vous parle, celui-là vient de mourir et ne dit plus ce genre de choses, et ne le disait plus depuis longtemps, depuis cette nuit où il avait étranglé sa femme de ses mains longues, de ces mêmes mains qui allaient sur la page blanche, qui ouvraient les livres précieux. Cette histoire vous la connaissiez. Elle avait affleuré en surface des journaux, trois lignes sur un brillant intellectuel, un des soleils de sa génération – et l’éclipse soudaine, la nuit privée d’étoiles. La médecine avait devancé la loi. Le diagnostic avait empêché tout jugement: dépression grave, irresponsabilité. Dix années suivaient. Dix ans de réclusion dans un hôpital puis dans une maison de retraite, et le silence partout, le grillage du silence aux fenêtres. Dans les journaux le monde est ordonné. La page des faits divers est le tombeau des pauvres. Il est rare d’y voir entrer un intellectuel. L’intellectuel n’est jamais pauvre même quand il est désargenté. Le riche se reconnaît au coupé de ses vêtements. L’intellectuel se distingue au tombé de sa parole. La parole comme l’argent fait l’aisance. La parole, plus que l’argent, fait l’aisance. Qui tient le verbe tient le monde. Regardez les vêtements des pauvres. Regardez les souliers des pauvres. Regardez les maisons des pauvres. Vous aurez beau regarder, vous ne connaîtrez rien de la pauvreté tant que vous n’aurez pas vu le visage des pauvres devant la parole de ceux qui savent, décident et jugent. Les pauvres n’entendent rien à ce que leur disent leurs maîtres. Ils devinent simplement que cette parole sûre d’elle leur vole le monde, que cette parole somptueuse et l’injustice qui leur est faite ont partie liée, profondément liée. Ce n’est pas le savoir qui est en question – c’est cette splendeur morbide d’une parole soucieuse d’elle-même et d’elle-même uniquement, cette horreur d’une parole qui va seule dans son aisance, et la vie abandonnée par-dessous. Cette manière de parler sans jamais se risquer dans sa parole, les rois l’avaient menée à son extrême, ne parlant d’eux qu’à la première personne du pluriel: nous décidons que. Nous ordonnons que. Cette distance insensée entre la personne et ce qu’elle dit est source de toute emprise sur le monde et de toute ruine de l’âme. Vous aviez déjà rencontré des philosophes et souvent perçu chez eux cet abîme entre une parole opulente et la maigreur d’une vie par en dessous privée d’air. Ce qui vous avait surpris dans la lecture du journal, ce n’était tant d’apprendre la faillite du philosophe que de découvrir la violence de sa ruine: un ressort longtemps tendu qui lâche d’un seul coup, écrasant les livres, le songe et la vie. C’est la suite de l’histoire qu’elle vous raconte ce soir au téléphone – les années d’abandon, la gêne des collègues, la désertion des amis, le deuil empêché. Elle le rencontre plusieurs fois dans son désert. Un jour il vient manger chez elle. Calme, très calme, un visage passé à l’encre, des yeux cernés de pluie et la douceur dans la voix – l’immense douceur de celui qui aurait préféré le châtiment à la mélancolie, la cellule aux calmants, l’immense douceur de celui qui avait avalé d’un seul coup et sa mort et sa vie. Elle dit: je le regardais manger. Je regardais ces mains fines qui avaient donné la mort. Je me suis levée au milieu du repas, je suis allée au jardin et j’ai coupé une rose pour la lui offrir, pour la mettre entre ses mains-là. Et c’est comme chaque fois, vous savez bien: ce n’est pas celle qui donne, c’est celui qui reçoit qui fait la plus grande offrande. C’était une rose de couleur jaune. Il l’a emportée chez lui, dans sa petite chambre avec le lit, le lavabo, la table. Des mois après la rose était encore là, une lumière froide dans un verre. Vers la fin il n’avait plus de visites, plus de lettres – plus rien que cette fleur pétrifiée dans la chambre, une momie de lumière. Pourquoi écrit-on des livres. Pourquoi use-t-on ses forces et ses heures à écrire livre sur livre, à faire carrière de la pensée ou de la beauté. Pourquoi prendre sur le sommeil, sur l’amour, pourquoi prendre sur tout pour écrire un livre, encore un livre. Les philosophes disent: pour la clarté. Les poètes disent: pour la douceur. Mais, si vite qu’ils disent, ils sont en retard sur la réponse depuis toujours venue, de partout renvoyée: pour être aimé. Pour la gloire d’être aimé. Cette réponse, toujours vous l’avez entendue. Elle vaudrait pour les livres comme pour le reste, et ce serait pour ça qu’on fait tout ce qu’on fait – de l’argent, des enfants ou des livres: pour que l’argent, les enfants ou les livres ramènent sur vous l’amour qui manque. Parents qui mendient à leurs enfants une force pour vivre. Écrivains qui réclament à voix d’encre le baiser d’une lumière. Oui cette réponse toujours vous l’avez entendue, et toujours elle vous a paru fausse, ou bien d’une vérité infirme, bonne pour les mauvais parents, bonne pour les mauvais écrivains. On ne peut rien faire pour être aimé – ou alors seulement de mauvaises choses, des livres ratés, des enfants inachevés. L’amour n’est pas mesurable à ce qu’on fait. L’amour vient sans raison, sans mesure, et il repart de même. Quand il est là, on ne peut plus rien. En son absence on peut écrire, si on veut, écrire. Avec un peu de chance l’écriture touche à une vérité. On la mettra au frais d’un livre, on rangera le livre à côté d’autres. Et c’est tout, et c’est inutile, et on sait bien que les livres sont inutiles, qu’écrire vaut ne pas écrire, que rien ne compte que cette fleur cueillie après la fin du monde, cette rose jaune dans les mains longues, une vraie parole d’amour, enfin une vraie pensée, enfin une parole juste, donnée dans le silence, reçue dans le silence – une rose fanée dans un verre à dents, une lumière jusqu’à la fin tremblante dans la petite chambre avec le lit, le lavabo, la table.


Chiama alle nove di sera. Esitate qualche istante prima di rispondere: sempre questo timore del telefono, sempre quest’ossessione di un’invasione. Non si può dire nulla al telefono. Si può soltanto sentire un semplice fruscio – o piuttosto l’annuncio di un incidente, la notizia di un dispiacere. Per il telefono passano soltanto l’insignificante o il tragico, la chiacchiera senza importanza o la morte improvvisa. Tra le due, nulla. Un giorno confidate a qualcuno la vostra ripugnanza per quella parola, assordante - e lui sorridendo vi risponde: ma andiamo, che ingenuità, non ha senso. Guardate nell’industria: non si decide nulla che non passi per il telefono. Non avrebbe senso scrivere lettere per trattare un affare. Guardatevi attorno, che diavolo: niente più cavalli per le strade. Niente più messaggeri che corrono verso la grande città, con una pergamena stretta sotto il mantello. Ascoltate, sorridendo a vostra volta, senza replicare. La risposta pronta non l’avete mai avuta, e la risposta giusta la trovate solo una settimana dopo quella conversazione: se si può negoziare un contratto, dar notizie di sé o passare un ordine, se si può fare tutto questo al telefono, una cosa almeno non è possibile – e, per voi, questa cosa impossibile è la sola necessaria, la sola indispensabile nella vita: una lettera d’amore. Non si può scrivere una lettera d’amore al telefono. Non è che la voce non basti, al contrario: è di troppo. Si può veramente parlare d’amore soltanto lontano dal mondo, nella mancanza di respiro e di tutto. Ieri lo si sapeva: ieri, nel dodicesimo secolo. Lo sapevano a memoria quando cantavano l’amore lontano, la regina assente. La lontananza chiama a sé la dolcezza. L’assenza rende familiare ciò che è vicino. Lo sanno ancora, oggi, le donne che parlano d’amore alla propria ombra, allo specchio o al vestito – ma mai all’uomo per cui bruciano tutte le luci, tutte le erbe alte tagliate nella sua assenza. La parola d’amore è svanita. Non si può né dirla né sentirla dire, e quando accade non si tratta dell’amore che danza ma dell’amore che ragiona, si tratta di un contratto d’affari d’amore, un semplice fruscio, una misera e continua ripetizione, tra il chiacchierare e il morire. No, non c’è modo di parlare al telefono – oppure c’è, come per lei quella sera: balbettando, esitando, trattenendo le lacrime tra una parola e l’altra. Chiama spesso, per parlarvi di un libro o di un bambino. Alleva bambini di tutte le età, divora scritti di tutti i cieli. Molti libri di poesia tedesca. Ne ha tradotto alcuni: per amore, li ha condotti molto vicino alla sua voce, nella culla del suo respiro, nel territorio di una lingua natale. Quella sera non vuole intrattenervi con un libro ma con chi fa i libri, uno scrittore, il genere particolare di scrittori che sono i filosofi. La passione delle idee è una passione infantile, collerica. I filosofi sono come bambini in tenera età, che esercitano la potenza del loro desiderio nel sovrapporre cubi colorati, larghi come le loro mani. Innalzano, costruiscono e poi demoliscono tutto con il dorso della mano. Prima io, grida il bambino di due anni, costruendo la sua muraglia di cubi. Io, mormora ovunque il pensatore, innalzando fino al cielo la felicità di una formula. L’uomo di cui lei vi parla, però, è appena morto e non dice più questo genere di cose; non le diceva più da molto tempo, da quella notte in cui aveva strangolato la propria moglie con le sue mani affusolate, con quelle stesse mani che si muovevano sulla pagina bianca e aprivano i libri preziosi. Una storia che conoscevate. Era affiorata sui giornali, in superficie, tre righe su un brillante intellettuale, uno degli astri della sua generazione – l’eclissi improvvisa, la notte privata di stelle. La medicina aveva prevalso sulla legge. La diagnosi aveva impedito ogni giudizio: depressione grave, irresponsabilità. Poi, dieci anni. Dieci anni di reclusione in un ospedale e in seguito in una casa di riposo: il silenzio ovunque, la grata del silenzio alle finestre. Nei giornali il mondo è ordinato. La pagina della cronaca è la tomba dei poveri. È raro vedervi entrare un intellettuale. L’intellettuale non è mai povero, neanche quando è squattrinato. Il ricco si riconosce dal taglio dei vestiti. L’intellettuale si distingue dall’inflessione della parola. La parola come il denaro fa l’agiatezza. La parola, più che il denaro, fa l’agiatezza. Colui che detiene il verbo detiene il mondo. Guardate i vestiti dei poveri. Guardate le scarpe dei poveri. Guardate le case dei poveri. Avrete un bel guardare, non conoscerete nulla della povertà finché non avrete visto il volto dei poveri dinnanzi alla parola di quelli che sanno, decidono e giudicano. I poveri non comprendono nulla di ciò che dicono i loro maestri. Intuiscono semplicemente che questa parola, sicura di sé, li deruba del mondo, che questa parola sontuosa e l’ingiustizia che subiscono sono legate, profondamente legate. Non è il sapere che è in discussione – è lo splendore morboso di una parola preoccupata di se stessa, unicamente di se stessa, l’orrore di una parola che procede da sola nella propria agiatezza - e la vita è là, abbandonata in basso. Questo modo di parlare senza mai mettersi in gioco nella parola, i re l’avevano sviluppato al massimo, parlando di sé solo alla prima persona plurale: noi decidiamo che. Noi ordiniamo che. Tale distanza insensata tra la persona e ciò che dice è fonte di ogni dominio sul mondo e di ogni rovina dell’anima. Avevate già incontrato dei filosofi e percepito spesso in loro quest’abisso tra una parola opulenta e la magrezza di una vita laggiù in basso privata d’aria fin dagli inizi. Ciò che vi aveva sorpreso leggendo il giornale, non era tanto apprendere il fallimento del filosofo, quanto scoprire la violenza della sua rovina: una molla tesa a lungo che si spezza in un sol colpo, frantumando i libri, il sogno e la vita. Quella sera, al telefono, lei vi racconta il seguito della storia – gli anni d’abbandono, l’imbarazzo dei colleghi, la diserzione degli amici, il lutto impedito. Lei, lo incontra più volte nel suo deserto. Un giorno, lui va a mangiare da lei. Calmo, molto calmo, un volto dipinto d’inchiostro, occhi cerchiati di pioggia e dolcezza nella voce – l’immensa dolcezza di chi avrebbe preferito il castigo alla malinconia, la cella ai calmanti, l’immensa dolcezza di chi abbia inghiottito in un colpo solo la morte e la vita. Lei mi racconta: lo guardavo mangiare. Guardavo quelle mani sottili che avevano dato la morte. Mi sono alzata a metà della cena, sono andata in giardino e ho tagliato una rosa per offrirgliela, per metterla tra quelle sue mani. Ed è come sempre, lo sapete bene: non è colei che dona, è colui che riceve che fa l’offerta più grande. Era una rosa di colore giallo. L’ ha portata a casa, nella sua stanza con il letto, il lavandino, il tavolo. Mesi dopo, la rosa era ancora là, una luce fredda in un bicchiere. Verso la fine non riceveva più visite, né lettere – più nulla, se non questo fiore reso pietra nella stanza, una mummia di luce. Perché scrivere libri. Perché impiegare forze e tempo a scrivere libro su libro, a fare la carriera del pensiero o della bellezza. Perché togliere ore al sonno, all’amore, a tutto per scrivere un libro, ancora un libro. I filosofi dicono: per la chiarezza. I poeti dicono: per la dolcezza. Ma, per quanto siano veloci a parlare, sono in ritardo sulla risposta – quella arrivata da sempre, che ogni luogo ci rimanda: per essere amato. Per la gloria di essere amato. Questa risposta, l’avete sempre sentita. Può valere per i libri come per il resto: sarebbe per questo che si fa ciò che si fa – soldi, figli o libri: affinché i soldi, i figli o i libri vi riportino l’amore che manca. Genitori che mendicano dai loro figli una forza per vivere. Scrittori che reclamano a voce d’inchiostro il bacio di una luce. Sì, questa risposta sempre l’avete sentita e sempre vi è parsa falsa, o meglio: di una verità inferma, buona per i cattivi genitori, buona per i cattivi scrittori. Non si può fare nulla per essere amati - al massimo, soltanto delle brutte cose, dei libri mancati, dei figli incompiuti. L’amore non si misura secondo ciò che si fa. L’amore giunge senza ragione, senza misura, e se ne va allo stesso modo. Quando è là, non si può più nulla. In sua assenza si può scrivere, se si vuole, scrivere. Con un po’ di fortuna la scrittura tocca una verità. La si porrà nella frescura di un libro, e si sistemerà il libro a fianco di altri. Ed è tutto, ed è inutile, e si sa bene che i libri sono inutili, che scrivere è come non scrivere, che nulla conta se non questo fiore colto dopo la fine del mondo, questa rosa gialla nelle mani affusolate, una vera parola d’amore – alla fine, un pensiero vero, alla fine una parola giusta, donata nel silenzio, ricevuta nel silenzio – una rosa appassita in un bicchiere, una luce tremolante nella stanza con il letto, il lavandino, il tavolo - sino alla fine.

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